Définition d'une Zone de sécurité prioritaire ZSP

Mis à jour le 31/01/2014
Reposant sur la prise en compte des circonstances et des particularismes locaux, ce dispositif a été instauré en fonction des besoins de sécurité exprimés par la population.
En 2013 :64 territoires concernés par ce dispositif de sécurité prioritaire

I. Qu’est-ce qu’une Zone de Sécurité Prioritaire ?

 Les zones de sécurité prioritaires ont été définies sur des critères relatifs à l’insécurité et aux déséquilibres socio-économiques constatés .

Avant tout, il s’agit d’appliquer une méthode visant à concentrer les efforts sur un nombre réduit d’objectifs, afin d'obtenir, par là-même, des résultats concrets au bénéfice de la population.

Ces efforts concernent tous les acteurs de la police nationale : si la sécurité publique est impliquée dans le dispositif, la police judiciaire, la PAF, les CRS… le sont tout autant. L’enjeu est bien d’obtenir sur le terrain un effet multiplicateur  grâce à l’action conjointe des services, chacun apportant son savoir-faire et sa « valeur ajoutée » au dispositif global.

Cette action collective doit être mise au service d’objectifs partagés, ciblés, évolutifs et adaptés aux particularités des territoires concernés et de la délinquance constatée.

Cette mobilisation doit déboucher sur des résultats tangibles. Il s’agit de faire baisser la délinquance et d’améliorer concrètement les conditions de vie des habitants des quartiers concernés.

Tout cela ne peut se faire sans la collaboration active de tous les partenaires  locaux  de la police nationale : justice, éducation nationale, municipalités, bailleurs, transporteurs, associations…

Les habitants sont les premiers concernés.

Ils doivent non seulement être parfaitement informés, mais encore régulièrement consultés afin d’emporter leur indispensable adhésion.

 A l’occasion du premier bilan des résultats obtenus sur le terrain des quinze premières zones de sécurité prioritaire, Manuel VALLS, ministre de l’intérieur, a rappelé que "la démarche ZSP a vocation à constituer le volet sécurité des contrats de ville 2014-2020, qui mobiliseront l’ensemble des politiques de droit commun pour améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers.

II. Présentation de la Zone de Sécurité Prioritaire de la Petite-Hollande

 Le quartier de la Petite Hollande à Montbéliard fait partie des 64 territoires français identifiés en 2012 comme justifiant la création d’une zone de sécurité prioritaire (ZSP). La mise en œuvre de ce dispositif à Montbéliard est effective depuis le 5 décembre 2012, date à laquelle ont été installées les instances opérationnelles de coordination des forces de sécurité et du partenariat, coprésidées par le préfet et le procureur de la République. L’organisation et le périmètre d’action de la ZSP sont définis dans le cadre d’une concertation entre les services de l’État et les élus locaux.

 La Petite Hollande compte environ 8.800 habitants dont 35 % de jeunes de moins de 20 ans. Le quartier concentre une forte densité de situations sociales difficiles. Composé d’un habitat ancien de tours et de barres, il constitue le plus grand quartier d’habitat social de l’agglomération. Très bien desservi par les transports en commun, il bénéficie de nombreux services publics et d’une bonne offre culturelle.

 En matière de délinquance, le quartier concentre près de la moitié des faits de violences urbaines de la circonscription (incendies de véhicules et de poubelles, jets de projectiles). En outre, des bandes ont récemment fait leur apparition et contribuent au développement du trafic de stupéfiants. De plus, le secteur concentre le quart des cambriolages recensés sur l’agglomération.

  •  4 objectifs prioritaires :

La zone de sécurité prioritaire a pour objectif de lutter contre ces phénomènes de délinquance et en particulier contre :

-  les stupéfiants et les armes (objectif 1 )

-  les vols par effraction (objectif 2 )

-  les incivilités, dont les rodéos (objectif 3 )

-  les violences urbaines et les phénomènes de bandes (objectif 4 )

 Afin de parvenir à ces objectifs, la visibilité des forces de l’ordre  sur le quartier est accrue et les équipes de patrouilleurs sont fidélisées sur le quartier afin de renforcer les liens entre la population et la police nationale. Un groupe de sécurité de proximité a également été créé afin de sécuriser le quartier en soirée. Les appuis de la brigade anti-criminalité, de l’unité canine légère, des forces mobiles et des unités motocyclistes zonales sont sollicités autant que de besoin en fonction de l’actualité.

 Le dispositif est piloté par deux cellules de coordination co-présidées par le préfet et le procureur de la République près le TGI de Montbéliard qui se réunissent chaque mois :

-  la cellule de coordination opérationnelle des forces de sécurité  (sécurité publique, gendarmerie, police judiciaire, groupe d’intervention régionale ( GIR), Police aux frontières( PAF), service départemental de l’information générale (SDIG), Douanes)

-  la cellule de coordination du partenariat  (ville, bailleurs, Kéolis, services sociaux et éducatifs, éducation nationale, service départemental d’incendie et de secours ( SDIS)…)